Le Moulin du Diable

Koestlach (68480)

C’est à l’entrée d’une gorge du Haut-Sundgau que se trouvait jadis l’intérêt de cette histoire : un moulin, et tout proche de lui, un ermitage. Il s’avère que le meunier était malhonnête alors que l’ermite était vénéré de tous. Le meunier rencontra un jour un homme tout de vert vêtu et coiffé d’un chapeau avec une plume de coq qui lui demanda comment aller le plus rapidement au village voisin, puis il disparut. Le meunier comprit alors qu’il avait rencontré le diable. Il alla vite chez l’ermite qui lui dit de ne pas avoir peur mais d’être plus honnête. Il ne le fit pas et la roue du moulin cessa de tourner, puis la farine devient noire. Le diable jeta le meunier dans le conduit au grain et l’homme fut broyé ; des étincelles apparurent dans la meule, ce qui créa un incendie qui fit brûler le moulin.


Source : http://hirtzbach.free.fr/sundgau/legende-foret3.htm

Le trésor de Saint-Léger (Sankt-Gluckern)

Forêt de Hirtzbach (68118) – Chapelle Sankt-Gluckern

Connaissez-vous un homme dénommé Werner ? Cette histoire se transmet de connaissances en connaissances. Peut-être faisait-il partie de la famille des amis de vos amis… Qui sait ? 

On raconte que cet homme entendit un jour une voix qui lui dit de prendre sa bêche pour aller dans un pré qu’on appelle aujourd’hui “le pré de Werner”. Cette dernière lui demanda de creuser dans le sol, où il finit par trouver un trésor. Avant qu’il puisse l’ouvrir, un crapaud apparu et l’aspergea de son venin. Effrayé, sur le point de s’enfuir, Werner entendit à nouveau la voix qui le supplia de repousser la créature aux yeux luisants afin de libérer son âme. Avec l’aide de sa bêche, il la propulsa dans les airs et l’animal se décomposa. La voix, délivrée, lui offrit tout le contenu du coffre.

Werner souleva le coffre, le déposa à terre et l’ouvrit : il était rempli de pièces d’or ! Il offrit la moitié au village afin de construire l’église Saint-Léger.

Les Nixes (ou Ondines) du lac de la Largue

Étang de la Lutter – Saint-Ulrich (68210)

Notre histoire s’est déroulée auprès de la rivière connue aujourd’hui sous le nom de la Largue. Cependant nous ne pouvons dire exactement où elle s’est déroulée.

Il y a fort, fort longtemps, alors que la mer tapissait encore une bonne partie de l’Alsace, une famille de nixes vivait au fond d’un lac situé au pied de la colline du Buehlberg. L’une des filles se démarquait par sa beauté, ainsi que par ses yeux similaires à des pierres précieuses ; son regard ne laissait personne indifférent.

Avez-vous déjà entendu parler des nixes ? Plus connues sous le nom de “ondines”, elles évoquent à l’oreille, par leur appellation, un monde aquatique mystérieux, les ondoiements incessants de l’eau et les flux marins étranges…  

Les nixes sont des êtres méconnus ; leurs yeux éclatants comme des pierres précieuses séduisent tous les garçons aux alentours par leur beauté surréelle. 

Un jour, un prétendant suivit l’une de ces créatures envoûtantes au lac de la Largue. L’homme lui perça par mégarde les yeux avec son trident. Le père ondin voulut venger sa fille et lança des vagues qui submergèrent les alentours.

On raconte que le lac, devenu rivière, chantonnerait toujours en souvenir de l’ondine devenue aveugle. Vous regarderez les fleuves autrement désormais…

La Carpe frite

Château du Liebenstein – Liebsdorf (68480)

La nature alsacienne, si belle et si florissante, est le lieu idéal pour tomber amoureux. C’est précisément ce qui arriva à deux êtres… 

Selon la légende, c’est dans le comté du sud de la région actuelle de l’Alsace, dénommé le Sundgau, que naquit l’histoire d’amour entre le fils du comte de Ferrette et une bergère. Un événement se mit pourtant en travers de leur union. Le Comte réclama à son fils que sa partenaire fasse montre de son amour de manière exceptionnelle pour que le mariage soit approuvé. Dès qu’elle entendit cela, elle sut instantanément quoi faire. C’était comme une évidence : elle allait changer l’avenir de la cuisine. Elle pêcha des carpes qu’elle fit baigner dans l’huile. 

Le comte fut enchanté à la découverte de cette création et fit bâtir un château en signe de leur amour, nommé “Liebenstein”, “la pierre de l’amour”. La carpe frite commença ainsi à être l’emblème du Sundgau.